Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
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La complémentaire santé collective est obligatoire pour tous les salariés du secteur privé. Dans certains cas cependant, les salariés peuvent demander une dispense de mutuelle d’entreprise obligatoire. On fait le point sur les règles à respecter.
❗️Cet article concerne les entreprises du secteur privé uniquement. Pour en savoir plus sur la protection sociale complémentaire de la fonction publique d'État, veuillez vous réferrer à cet article.
Depuis le 1er janvier 2016, les employeurs du secteur privé (association et entreprise) ont deux obligations en matière de mutuelle :
Ils doivent proposer une mutuelle de santé collective à l’ensemble de leurs salariés, quelle que soit leur ancienneté dans l’entreprise.
Ils doivent participer financièrement à au moins 50 % du montant des cotisations.
De leur côté, les salariés doivent en principe adhérer à la complémentaire santé collective obligatoire. Cependant, la loi prévoit 4 cas de dispense de mutuelle d’entreprise, si :
Le salarié a déjà souscrit une mutuelle santé complémentaire.
Le salarié est en contrat à durée déterminée (CDD) ou en contrat de mission.
Le salarié travaille dans l’entreprise à temps partiel ou est apprenti.
Le salarié est dans l’entreprise lors de la mise en place du dispositif de complémentaire santé collective.
C’est au salarié de faire une demande auprès de l’employeur ou de l’assureur santé, afin d’être dispensé d’adhérer au régime de frais de santé collectif. L’entreprise est ensuite responsable de vérifier qu’il s’agit bien d’un cas de dispense autorisée par la loi. Vous trouverez, en fin d’article, toutes les informations détaillées concernant la procédure liée à cette demande.
Découvrez maintenant les conditions particulières qui entourent ces 4 cas de dispense de mutuelle d’entreprise.
Un salarié peut demander une dispense d’adhésion au régime de frais de santé de l’entreprise, s’il bénéficie déjà d’une mutuelle collective.
C’est le cas s’il est déjà couvert, par un parent ou en tant que partenaire par un de ces 5 dispositifs :
Mutuelle collective du partenaire ou parent
Régime local d’Alsace-Moselle ;
Mutuelle des agents des collectivités territoriales ou de l’État ;
Contrat d’assurance santé de groupe dit Madelin ;
Régime complémentaire santé de la caisse d’assurance maladie des industries électriques et gazières (CAMIEG).
Une dispense d’affiliation à une mutuelle d’entreprise peut être accordée à un salarié qui :
Souscrit déjà une complémentaire santé individuelle. La dispense prend alors fin à l’échéance de ce contrat de mutuelle individuelle (c’est-à-dire à sa date anniversaire) ;
Bénéficie de la complémentaire santé solidaire, appelée CSS ou C2S, et anciennement CMU. La dispense prend alors fin à l’arrêt des droits à la CSS.
Le salarié a l’obligation d’adhérer à la complémentaire santé collective d’entreprise, dès que sa dispense prend fin.
Un salarié en CDD ou en contrat de mission de 3 mois maximum, peut refuser une mutuelle d’entreprise, dans les 2 cas suivants :
Le salarié bénéficie d’une couverture collective obligatoire d’au moins 3 mois. Ex. : Un salarié en CDD de 1 mois peut refuser l’accord d’entreprise prévoyant qu’il bénéficie d’une couverture collective de 4 mois.
Le salarié ne bénéficie pas d’une couverture collective obligatoire d’au moins 3 mois. Il faut également qu’il ait déjà souscrit une couverture complémentaire santé individuelle, qui respecte les contrats responsables.
Un salarié peut être dispensé de mutuelle d’entreprise s’il est en CDD ou en contrat de mission, entre 3 mois et 1 an.
Il faut cependant que l’accord collectif, la convention collective ou la décision unilatérale de l’employeur prévoie cette possibilité.
Un salarié en CDD ou en contrat de mission de 1 an ou plus peut refuser d’adhérer à une mutuelle d’entreprise, s’il remplit les 2 conditions suivantes :
Le salarié peut justifier d’une couverture complémentaire santé souscrite par ailleurs.
L’accord collectif, la convention collective ou la décision unilatérale de l’employeur prévoit cette possibilité.
Un salarié à temps partiel est autorisé à ne pas souscrire une mutuelle d’entreprise obligatoire, s’il remplit les 2 conditions suivantes :
La cotisation à la complémentaire santé d’entreprise équivaut à au moins 10 % de sa rémunération brute.
L’accord collectif, la convention collective ou la décision unilatérale de l’employeur prévoit cette possibilité.
Une dispense de mutuelle peut être accordée à un apprenti, dans les deux situations suivantes :
La cotisation à la complémentaire santé collective d’entreprise équivaut à au moins 10 % de sa rémunération brute.
La cotisation à la complémentaire santé collective d’entreprise est inférieure à 10 % de sa rémunération brute, et ;
L’apprenti est en CDD de moins de 1 an.
L’apprenti est en CDD de 1 an ou plus et il est couvert par une mutuelle complémentaire souscrite par ailleurs.
Pour être acceptés, ces deux cas de dispense doivent être mentionnés par la convention collective, l’accord collectif ou la décision unilatérale de l’employeur.
Un salarié a le droit de refuser d’adhérer à une complémentaire santé collective, si les trois conditions suivantes sont remplies :
Le salarié est déjà en activité dans l’entreprise au moment de la mise en place de la complémentaire santé collective.
La mutuelle collective a été mise en place par décision unilatérale de l’employeur (DUE).
Le salarié doit participer au paiement de la mutuelle d’entreprise (en clair, si c'est gratuit pour le salarié, il ne peut pas demander de dispense).
Un salarié a le droit de ne pas adhérer à une mutuelle d’entreprise, s’il se trouve dans un cas de dispense autorisée par la loi. Le salarié doit alors faire une demande, par écrit, à son employeur, soit :
Lors de l’embauche.
Au moment de la mise en place, dans l’entreprise, des garanties de la couverture santé collective obligatoire.
Le salarié doit alors fournir une simple déclaration sur l'honneur écrite et signée.
Afin de faire gagner du temps aux entreprises, l'assurance santé Alan s'occupe de récolter les déclarations sur l'honneur pour la dispense de mutuelle des salariés et permet à l’employeur de les conserver. Ceci afin qu’il puisse prouver que l’entreprise a bien respecté l’ensemble de ses obligations en termes de couverture santé collective, en cas de contrôle de l’URSSAF.
Vous êtes maintenant informés des obligations, en termes de mutuelle collective, des employeurs du secteur privé ainsi que celles des salariés. Vous connaissez également les 4 cas de dispense de mutuelle obligatoire d’entreprise. Quoiqu’il en soit, un refus d’adhésion à une complémentaire santé collective n’est jamais définitif. En effet, un salarié peut, à tout moment, décider de souscrire un régime collectif de frais de santé.
Tous les employeurs du secteur privé (entreprise et association) doivent fournir une complémentaire santé collective à l’ensemble de leurs salariés. Ces derniers peuvent demander à bénéficier d’une dispense de mutuelle, dans 4 cas prévus par la loi.
Les salariés du secteur privé doivent souscrire une mutuelle de santé collective obligatoire. Cependant, un salarié peut choisir de refuser d’adhérer à une complémentaire santé collective, dans 4 cas prévus par la loi. Il peut alors déposer une demande écrite de dispense de mutuelle d’entreprise à l’employeur.
Un salarié du secteur privé peut invoquer une dispense de mutuelle d’entreprise dans 4 cas : couverture en cours d’une mutuelle complémentaire, CDD ou contrat de mission, temps partiel ou apprentissage, présence dans l’entreprise lors de la mise en place du dispositif. Des conditions spécifiques entourent ces situations.