Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
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Pour l'entreprise, la période d’essai permet de tester une nouvelle recrue. Pour le salarié, c’est l’occasion de voir si l’entreprise lui convient. Quelles sont ses spécificités avec la convention collective Syntec ? Réponses dans notre article. 👇
Tout salarié et tout employeur connaît le principe de la période d’essai : ce dispositif assure les entreprises d’embaucher la bonne personne, et permet aux salariés de “tester” leur nouvel emploi. En effet, plutôt que d’engager un salarié directement en CDI ou CDD, il est possible de le mettre à l’essai pendant un temps prédéfini (renouvelable si besoin est).
Si le salarié convient, tout va bien. À l’issue de la période d’essai, voire avant, il décroche un CDD ou un CDI. 📃
À l’inverse, si l’entreprise émet des doutes sur les compétences de la personne au cours de la période d’essai, il est possible de la renouveler ou de mettre fin au contrat sans passer par la case de licenciement. Ce qui évite à l’entreprise :
✔️ D’apporter un motif à la fin du contrat ;
✔️ De respecter un délai de préavis ;
✔️ De payer des indemnités de licenciement.
Dans tous les cas, en tant que société, il est impératif de citer explicitement dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement les conditions de la période d’essai et les modalités de renouvellement.
Pour corser encore un peu plus la chose, il faut savoir que la période d’essai Syntec n’est pas la même pour tout le monde. En effet, il faut différencier :
👷 La période d’essai ETAM Syntec (employés/ouvriers, techniciens et agents de maîtrise) ;
👩🏽💼 La période d’essai cadre Syntec.
En fonction du statut et du coefficient Syntec du salarié concerné, les modalités de la période d’essai vont différer.
Parfois, la période d’essai Syntec peut avoir une durée moins importante que ce qui est indiqué dans le Code du Travail. Dans ce cas, c’est ce dernier qui s’applique. Ceci étant dit, rien n’empêche une entreprise de proposer une période d’essai très courte.
Commençons par les ETAM, eux-mêmes différenciés entre, d’un côté, les ouvriers et employés et, de l’autre, les techniciens et agents de maîtrise.
Dans le cas des ouvriers et employés, cette période d’essai peut être de 2 mois maximum et peut être renouvelée pour atteindre une durée totale de 4 mois au maximum.
Concernant les techniciens et agents de maîtrise, la période d’essai est augmentée à 3 mois maximum et peut être renouvelée jusqu’à 6 mois au total.
Un cadre assujetti à la convention collective Syntec sera soumis à une période d’essai de 4 mois maximum avec possibilité de renouvellement jusqu’à 8 mois au total.
Ici encore, et comme pour les ETAM, si la durée de la période d’essai Syntec est plus courte que celle imposée par la loi, c’est cette dernière qui prime. 📅
Dans le cas de la convention Syntec, l’entreprise qui le souhaite peut demander le renouvellement de la période d’essaiune seule fois. A condition d’obtenir l’accord exprès du salarié et que celui-ci ne soit pas en CDD. 🤝🏽
De plus, l’entreprise n’a pas le droit de dépasser la durée légale de la période d’essai citée précédemment.
Il n’existe pas de délai de prévenance en cas de renouvellement de la période d’essai Syntec. En d’autres termes, le salarié n’est pas tenu de respecter de délai de préavis en cas de renouvellement de contrat. Toutefois, le renouvellement doit se faire avant la fin de la période d’essai initiale. ⌛
Que se passe-t-il s’il faut mettre fin à la période d’essai ? Deux cas de figure sont possibles : une rupture de contrat à l’initiative du salarié ou de l’employeur.
Si c’est le salarié qui est à l’origine de la rupture de la période d’essai, celui-ci doit prévenir son employeur au moins 24h à l’avance (moins de 8 jours de présence en entreprise) ou au moins 48h à l’avance (plus de 8 jours de présence en entreprise).
Dans ce cas précis, on parle de démission, et le salarié doit respecter un délai de préavis de période d’essai Syntec (1 journée de travail durant le premier mois ou 1 semaine par mois de présence dans l’entreprise à partir du 2ème mois).
Bon à savoir : le salarié est autorisé à s’absenter 2h par jour ouvré entre la date de démission et la date de fin d’activité pour rechercher un emploi.
Si c’est l’employeur qui demande la fin de la collaboration, voici ce qu’indique la convention collective Syntec sur la rupture de la période d’essai :
✔ Moins de 8 jours de présence en entreprise : le salarié doit être prévenu au moins 24h avant la rupture ;
✔ Entre 8 jours et 1 mois de présence en entreprise : le salarié doit être prévenu au moins 48h à l’avance ;
✔ 1 mois de présence en entreprise : le salarié doit être prévenu au moins 2 semaines à l’avance ;
✔ 3 mois de présence en entreprise : le salarié doit être prévenu au moins 1 mois avant.
Dans le cas où le délai de prévenance ne peut être respecté, l’employeur doit verser une indemnité correspondant au salaire normalement perçu par le salarié jusqu’à la fin de la période d’essai (lié à la grille de salaire Syntec).
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