Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
Evolution du bien-être mental au travail et décryptage des aspirations des salariés et managers par secteur
Déjà très sollicités, les auxiliaires de vie n’ont pas vu leur quotidien s’arranger avec l’épidémie. Comment prendre soin de leur santé physique et mentale dans ce contexte ?
Reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé, le burn-out (syndrome d’épuisement professionnel) est défini comme un « sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».
Il est très souvent lié au stress, au manque de reconnaissance, à une charge de travail élevée et à un environnement sous tension — des facteurs proches du quotidien des auxiliaires de vie. Ses conséquences peuvent déborder sur la vie personnelle : dépression, risques cardiovasculaires.
Les aides à domicile assistent les bénéficiaires (des patients invalides, par exemple) pour des travaux ménagers courants (entretien du linge, courses, préparation des repas…) ou des soins d’hygiène élémentaire non médicaux (aide au lever, au coucher, à la toilette, réconfort moral…).
Ce qui implique :
Des déplacements chez plusieurs personnes tout au long de la journée ;
Des contraintes horaires particulières (en rythme et en amplitude) ;
Le travail pendant les week-ends et les jours fériés ;
Un effort physique constant.
Il faut y ajouter une forte charge mentale et des épisodes de stress en cas d’urgence, de souffrance ou de décès des patients, voire de violence verbale ou physique des personnes accompagnées.
Dans ce contexte, la plupart des accidents du travail sont causés par le transport de personnes, les déplacements entre les interventions, la manutention de charges lourdes ou encore des accidents sur le lieu de travail (utilisation de produits d’entretien, coupures, et parfois coups durant le ménage 😰).
C’est le constat de Click&Care, entreprise spécialisée dans l’assistance rapide et sur mesure pour le maintien à domicile des personnes dépendantes. Sa fondatrice Lina Bougrini, qui a choisi Alan pour son équipe, nous a confié ce qu’elle a mis en place pour pour « protéger au maximum nos auxiliaires de vie » :
Proposer des formations pour limiter les risques physiques (lombalgie, etc.) ;
Former également sur les besoins spécifiques des personnes âgées ;
Créer des cellules d’écoute psychologique ;
Ouvrir des groupes de parole pour se renseigner sur le matériel médicalisé.
Chacun peut aussi suggérer des améliorations dans l’aménagement du domicile (rampes pour les escaliers, lit médicalisé…). Cet accompagnement permet aux auxiliaires de vie de mieux prendre soin de leur santé physique et mentale, mais également d’améliorer leur qualité de vie au travail.