Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
Evolution du bien-être mental au travail et décryptage des aspirations des salariés et managers par secteur
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👩⚕️ Article rédigé par : Laurence Lebedinsky-Pollet, sage-femme, relu par l'équipe médicale d'Alan.
Deux bébés d’un coup, c’est deux fois plus d’amour et de découvertes magiques. Mais, les premiers mois surtout, la gestion du sommeil de vos chérubins tient surtout du parcours du combattant. La clef repose sur la synchronisation des deux nouveaux-nés. Mais aussi, si vous le pouvez, sur la mobilisation d’aides diverses autour de vous.
L’arrivée simultanée de deux nouveaux-nés constitue un mini cataclysme, car les deux enfants ne sont pas toujours synchronisés à la naissance. En matière de sommeil, les jumeaux dizygotes (« faux » jumeaux) sont aussi différents que deux frères ou sœurs peuvent l’être. Même parmi les monozygotes (les « vrais » jumeaux), il peut y avoir un plus gros dormeur que l’autre ou un qui ressent la faim plus rapidement ou intensément (notamment s’il est plus costaud). Un constat qui doit vous amener à résoudre trois problématiques.
S’ils ne se gênent pas mutuellement, plusieurs arguments militent en faveur de cette option. D’abord, parce que les deux bébés ont connu une cohabitation de tous les instants dans le ventre maternel : un contact dont la persistance continue à les rassurer une fois dehors. Ensuite, parce qu’il est prouvé que le fait de ne pas dormir seul limite le danger de mort inattendue du nourrisson : la coexistence avec autrui, et avec les petits bruits (soupirs, ronflements, grincement de sommier, etc.) qui accompagnent cette présence, favorisant un sommeil plus superficiel, et donc moins à risque.
L’idéal étant d’ailleurs de prendre les deux bébés dans la chambre parentale les 3-4 premiers mois : d’autant plus qu’il s’agit souvent d’enfants nés avant terme. Si tel est le cas, ils sont plus fragiles, et de petit poids, ce qui oblige à les nourrir plus fréquemment. Allongez-les sur le dos, dans le même sens, chacun dans sa turbulette. Si vous n’êtes pas partants pour les coucher ensemble, installez-les au moins dans la même pièce, de manière à ce qu’ils puissent se voir et s’entendre. Vers trois mois, quand ils commenceront à se retourner et à grandir, il devrait être plus facile de les séparer.
Toutefois, bruits - grands et petits – émis par les bébés obligent, la coexistence avec vos jumeaux peut être difficile à assumer longtemps. Si c’est le cas, n’hésitez pas à les remettre dans leur chambre. N’oubliez pas qu’ils ne sont pas seuls !
Toutefois, en cas de trop grandes différences de rythme, si vous souhaitez éviter que le petit dormeur gêne le gros dormeur, ou si l’un pleure beaucoup plus que l’autre, mieux vaut essayer de les séparer, de lit, voire de pièce. Pour ce faire, il peut être pratique de les placer chacun dans un couffin, facilement transportable. Il est conseillé de coucher d’abord celui qui dort bien : en général, une fois en sommeil profond, même si l’autre hurle, cela ne le gêne pas.
Procéder de la sorte n’est, au fond, pas forcément la solution, car ce choix implique que le jumeau endormi plus tôt risque de se réveiller également plus tôt. Avec un temps de prise en charge des bébés, au final, multiplié par deux ! Et si vous preniez le parti de ne pas craindre, les premiers jours, que l’un réveille l’autre ? Cela favorisera la synchronisation. A savoir, la tentative de faire adopter aux jumeaux le même rythme pour le sommeil et les repas.
Si les nourrissons sont allaités, il s’agit de les mettre au sein en même temps (quitte à réveiller un peu l’un d’entre eux). Si c’est compliqué, occupez-vous du premier et une demi-heure après, du second. Il hurle de faim ? Essayez de lui expliquer : « Pour le moment, je suis avec ton frère, cela va être ton tour dans quelques minutes ». Vous pouvez aussi alterner les mises au sein toutes les dix minutes, jusqu’à satiété, histoire de calmer les petits affamés. S’ils sont nourris au biberon, la logistique est plus simple, les deux parents pouvant nourrir chacun un enfant en même temps. Une fois repus, les jumeaux sont à changer et recoucher en simultané : il est fort à parier qu’ils plongeront ensemble illico dans le sommeil. Mettez en place, également, un rituel du coucher conjoint. Et quand vous notez des signes de fatigue de la part d’un des jumeaux, proposez le lit aux deux à peu près au même moment. A la clé, l’acquisition rapide d’une routine qui vous permettra un répit bienvenu.
Même si cette stratégie marche, gérer deux bébés en même temps est épuisant.
Déjà, parce que ces enfants souvent nés plus ou moins en avance vont mettre plus de temps que les autres à faire leurs nuits (le nombre de semaines de décalage sur le terme s’ajoutant aux 6 ou 8 habituelles en moyenne pour les bébés nés à terme). Élaguez donc de votre ordinaire tout ce qui n’est pas essentiel, comme les bains quotidiens, par exemple. Et pourquoi ne pas faire venir, de temps en temps, une personne diplômée petite enfance (sage-femme, auxiliaire de puériculture ou puéricultrice à la retraite) pour prendre le relais auprès des bébés la nuit ? Un extra pas forcément donné (environ 150 euros), qui pourrait constituer un cadeau futé à inscrire sur la liste de naissance ! Par ailleurs, faites jouer au maximum la solidarité familiale pour vous décharger des corvées du quotidien.