Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
Evolution du bien-être mental au travail et décryptage des aspirations des salariés et managers par secteur
Les facteurs de risques psychosociaux au travail communément admis proviennent du “Rapport Gollac” de 2011. Celui-ci établit les principaux risques pouvant avoir un impact négatif sur la santé mentale des employés, engendrés par leurs conditions d’emploi.
Les risques psychosociaux désignent la catégorie de risques professionnels impactant la santé physique et mentale des travailleurs. Ils ont été séparés en 6 grandes catégories :
le stress, lié à l’intensité et à la charge de travail ;
les exigences émotionnelles, notamment la violence et le harcèlement ;
le manque d’autonomie et de marge de manoeuvre ;
les incohérences entre les valeurs personnelles et les valeurs de l'entreprise ;
les inégalités en matière de reconnaissance et de rémunération ;
l’insécurité.
Les risques psychosociaux sont souvent assimilés au stress alors que le stress est souvent une conséquence provoquée par d'autres facteurs de risques. Ces facteurs sont regroupés sous l'appellation de FORE : Facteurs Organisationnels, Relationnels et Éthiques. Ces facteurs ont été listés et analysés dans le rapport Gollac en 2018 qui défini les Risques Psycho-Sociaux (RPS) comme étant « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d'emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d'interagir avec le fonctionnement mental. »
Afin de les réduire, une analyse du travail et des conditions dans lesquelles il se déroule est indispensable. L'analyse des facteurs pouvant avoir un impact négatif sur les salariés permet de retrouver ce que nous pourrions appeler "le facteur 0". Cela implique une remise en cause profonde de l'organisation du travail, une analyse sérieuse de la charge de travail, du rythme de travail, de la charge mentale et organisationnelle, des relations entre les collègues et la hiérarchie.
Une enquête sur les risques psychosociaux permet d'identifier les facteurs de risques et de déployer un plan de prévention afin de les réduire au travers d'actions au niveau organisationnel et de formations managériales. L'objectif est de remonter au niveau organisationnel afin d'agir et que les pratiques saines redescendent en cascade jusqu'au niveau des salariés. Ce n'est qu'à cette condition qu'une action sur les risques professionnels est possible.
Le stress est l'un des facteurs de risques psychosociaux les plus courants au travail. Il peut être causé par de nombreux facteurs, tels que :
des délais serrés,
une charge de travail excessive,
des relations de travail difficiles,
et bien plus encore.
Pour gérer le stress au travail, il est important de comprendre ses causes et de mettre en place des stratégies pour le prévenir et préserver son bien-être. En effet, un stress excessif peut causer l'épuisement et avoir un impact négatif sur la santé mentale.
Par exemple, le départ d’un salarié peut être source de stress pour un collègue restant qui verrait sa charge de travail augmenter en conséquence. Cela est d’autant plus problématique si la situation se prolonge dans le temps en attendant l'arrivée d'une remplaçant.
Cela peut s’exprimer plus fortement chez les personnes en contact avec le public, et qui sont plus souvent sujettes à des situations de souffrance, de tension et de violence.
Mais les relations interpersonnelles difficiles peuvent être un facteur de conflits deviennant une réelle source de souffrance en cas de prolongation ou répétition avec des collègues ou le management.
Il est important que les équipes dirigeantes favorisent une bonne communication et une bonne collaboration entre les employés pour éviter ce type de problématiques.
Par ailleurs, la violence et le harcèlement au travail vont inévitablement causer de l'anxiété et de la peur. Il est important pour l’employé de les signaler, et pour l’employeur de les prendre au sérieux afin de protéger son bien-être et de garantir un environnement de travaol sain.
Il est essentiel de déterminer les marges de manœuvre dont disposent les salariés pour réaliser leur travail et prendre des décisions. Tout employé a besoin de bénéficier d’une certaine autonomie et de prendre des décisions ayant un impact direct sur son travail pour avoir le sentiment de contribuer à la réussite des projets et indirectement de l'entreprise.
Par exemple, un employé ayant le sentiment que son manager surveille la moindre de ses tâches, pourra présenter des signes de tensions, d’agacement, et de démotivation au travail. Cela est à prendre d’autant plus au sérieux que le micro-management peut être assimilé à des situations de harcèlement.
Ce facteur est souvent une cause de stress et de frustration qui va mener à une perte de motivation et productivité. Dans ce type de conflit intérieur, on parle de souffrance éthique.
La souffrance éthique est générée par une opposition psychologique entre le travail qu’effectue l’employé au sein de l’entreprise, et ses valeurs personnelles. Elle peut venir de différents facteurs, qu’il s’agisse de valeurs morales, sociales ou personnelles.
Par exemple, un salarié effectuant un travail qu’il juge inutile va souvent faire preuve de démotivation. C’est aussi le cas lorsqu’il doit promouvoir une méthode qu’il sait inefficace, ou qu’il sent qu’il ne peut fournir un travail de qualité (qu’il s’agisse de facteurs internes ou externes à l’entreprise).
Il s’agit d’éléments clés pour le bien-être psychique et la santé mentale des employés. La reconnaissance peut prendre la forme de compliments ou de récompenses pour le travail accompli, tandis que l'épanouissement peut être obtenu grâce à des tâches stimulantes et significatives.
Lorsque les employés se sentent appréciés et récompensés pour leur travail, ils sont plus enclins à être motivés, impliqués et productifs. De plus, lorsqu'ils peuvent se développer professionnellement et se sentir épanouis dans leur travail, ils sont tout simplement plus heureux et plus satisfaits de leur emploi.
Il s’agit donc de facteurs importants pour réduire les risques psychosociaux et pour préserver la santé mentale des employés.
Nous avons un article sur le sujet de la reconnaissance qui explique les différentes composantes: se reconnaître soi-même, la reconnaissance des collègues et des managers, la reconnaissance financière et matérielle, ainsi que les perspectives d'évolution.
Lorsque les employés ne se sentent pas en sécurité sur leur lieu de travail, cela peut entraîner des niveaux élevés de stress et d'anxiété.
Le sentiment d’insécurité peut intervenir sur plusieurs niveaux. Il peut s’agir d’un sentiment de danger physique, comme des conditions de travail dangereuses ou des conflits violents.
Mais il peut aussi s’agir d’une insécurité psychologique, liée à des incertitudes quant à son emploi ou à sa sécurité financière, par exemple. Pour les employés, il est alors difficile de planifier leur avenir et de se sentir en sécurité sur le plan personnel et professionnel. Nous retrouvons beaucoup ce sentiment dans des contextes de changement ou de réorganisation.
Pour prévenir les risques psychosociaux liés à l'insécurité au travail, les employeurs doivent s'efforcer de créer un environnement de travail sûr et sécurisant, et d'informer un maximun les employés puisque le manque d'informations ne fait qu'augmenter l'anxiété.
Les risques psychosociaux au travail ont un impact considérable sur la santé mentale de vos employés.
Les facteurs tels que le surmenage, le harcèlement, le manque de soutien social, la violence, les conflits interpersonnels et les conditions de travail inappropriées peuvent causer de nombreux problèmes de santé mentale.
On va ainsi observer chez les employés des comportements anxieux ou dépressifs. Ceux-ci vont être en situation de détresse émotionnelle et vont devoir combattre un état d’esprit négatif et une perte de confiance en eux.
Chaque facteur psychosocial va entraîner des effets négatifs, qui peuvent, dans les pires des cas, s’accumuler.
Le stress, par exemple, peut causer un épuisement émotionnel s'il est prolongé, une perte de motivation et une baisse de la qualité du travail.
Les exigences émotionnelles trop élevées engendrent souvent une détresse émotionnelle intense voire une perte de confiance en soi.
Le manque de reconnaissance, de son côté, peut causer une isolement émotionnel, une diminution de la satisfaction au travail et une baisse de la motivation.
L’incohérence de valeurs peut causer de la peur, de la colère et de la frustration, et donc une réduction de la productivité et de la qualité du travail.
Le manque d’autonomie peut causer une tension accrue, une baisse de la motivation, une réduction de la collaboration et une augmentation des tensions entre les employés.
L’insécurité au travail peut causer des problèmes de santé physique, tels que des douleurs chroniques, ainsi que de l'anxiété, de la frustration, de la colère et un sentiment de rejet voire de manque de respect.
Il est important de noter que la coexistence de certains de ces facteurs est néfaste. Par exemple, une forte charge de travail associée à de faibles marges de manœuvre sera particulièrement douloureuse. Ou encore, un stress important combiné à une faible récompense ou reconnaissance pourra engendrer une réelle démotivation voire un burn-out.
Il est important pour l’employeur de prendre en compte ces risques psychosociaux pour maintenir un environnement de travail positif et sain.
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