Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
Evolution du bien-être mental au travail et décryptage des aspirations des salariés et managers par secteur
🕓 Temps de lecture : 2 minutes
👩⚕️ Article rédigé par : Dr Laurence Lebedinsky-Pollet
Votre enfant s’endort généralement comme un loir en voiture, dont le ronronnement le berce. Mais ces conditions de sommeil sont très différentes de celles qu’il connaît dans son lit. Tous nos conseils pour lui concocter l’environnement le plus favorable, mais aussi pour réagir s’il se réveille et s’impatiente.
Entre le sommeil de bébé et la voiture, la relation est la plupart du temps idyllique. Niché dans son siège auto, bercé par les vibrations et par le ronronnement du moteur (un bruit blanc, sur une seule tonalité, qui le rassure), le nourrisson en vadrouille retrouve des sensations proches de celles qu’il connaissait dans le ventre maternel. Il ne met généralement que quelques minutes à plonger dans les bras de Morphée... 🤲
Disons-le pourtant tout net : faire au volant le tour du périphérique ou du pâté de maisons pour que l’enfant ferme enfin l’œil n’est pas une méthode d’endormissement à conseiller. Les parents ne devraient pas avoir à en arriver là, et si tel est le cas nous vous conseillons d'aller demander de l'aide à un spécialiste du sommeil.
Si la voiture peut réellement aider le tout-petit à s’endormir, les conditions de ce sommeil sont très différentes de celles qu’il connaît habituellement dans son lit. C’est pourquoi quelques conseils s’imposent, notamment en vue de trajets longs.
L’idéal (surtout si vous avez un long trajet à faire) serait de partir au moment où vous savez qu’il va dormir, par exemple juste après le repas de midi, à l’heure de sa sieste. Prenez le temps de lui expliquer ce qu’il va se passer : « On va prendre la voiture, on va voir mamie, ne t’inquiète pas, on est là. » Même si vous avez l’impression qu’il ne vous comprend pas, c’est important pour qu’il soit moins déstabilisé en se réveillant, à l’arrivée, dans un environnement peu ou pas familier.
Sécurité oblige, le bébé doit être installé dans un siège auto répondant aux normes. A savoir, positionné dos à la route, au moins jusqu’à ce que l’enfant ait atteint 13 kilos et/ou 15 mois. Même pour les nouveau-nés, préférez cette option à la nacelle, moins sécurisée, d’un usage très limité dans le temps et trop encombrante. Pour garantir un confort optimal à votre enfant, vérifiez que le siège propose différentes positions réglables. Il est souhaitable que le siège puisse s’incliner légèrement vers l’arrière lorsqu’il dort, pour éviter qu’il ne s’affaisse vers l’avant. Ce qui pourrait lui fatiguer la nuque et lui causer une gêne respiratoire.
Il est important d’installer des pare-soleils sur les vitres arrière, afin de protéger l’enfant de la luminosité et de la chaleur. Prenez garde, à l’inverse, de ne pas doser trop fortement la climatisation en été, notamment s’il est peu vêtu. Selon la position du siège auto (face ou dos à la route), accrocher des petits jouets au fauteuil ou sur l’anse du maxi cosy permet de le distraire et donc de le fatiguer. Vous pouvez aussi lui diffuser quelques comptines ou berceuses familières (mais pas via un écran, ce qui risquerait de le sur stimuler, la lumière bleue étant par ailleurs néfaste pour lui). Ou mieux, les lui fredonner vous-même.
Il est en effet bienvenu que l’un des deux parents s’asseye à l’arrière avec le tout-petit, notamment sur les longs trajets. Pour le rassurer et lui tenir compagnie, lui passer ou lui redonner sa tétine ou son doudou s’il les fait tomber, mais aussi pour vérifier sa bonne posture dans le siège auto, notamment s’il s’endort. Surtout avant six mois, où le bébé ne tient pas encore sa tête.
Alors comment le rendormir ? S’il a ouvert les yeux (notamment à la faveur d’un arrêt ou d’un embouteillage), qu’il pleure et que vous avez essayé, en vain, tous les conseils visant à l’apaiser, mieux vaut faire une pause dès que possible. L’occasion de lui dégourdir dos, bras et jambes, de le changer si besoin et de lui donner un en-cas (biberon, petit pot, compote…). Dans tous les cas, cette pause doit avoir lieu au plus tard toutes les deux heures (délai de sécurité conseillé pour reposer le conducteur).
Il est important de rappeler que les tout-petits ressentent l’angoisse et le stress de leurs parents. Faites donc en sorte de conserver votre calme, sous peine d’empirer la situation. Si l’énervement de votre bébé est récurrent en voiture, vous pouvez peut-être vous tourner vers l’homéopathie, notamment la passiflore ou la valériane, aux vertus apaisantes. Parlez-en avec votre pédiatre ou votre médecin traitant.
Bien sûr, en aucun cas ne le laissez seul dans la voiture, même s’il dort profondément et même pour quelques minutes. Prenez-le avec vous, et en général il se rendormira très vite une fois reparti. Ne cédez pas non plus à la tentation de faire de son siège auto son lit d’appoint. Selon une étude américaine, cela peut augmenter le risque de mort subite du nourrisson : la pliure excessive du corps étant susceptible de comprimer le thorax et l’abdomen du bébé, difficultés respiratoires à l’appui.
Alors même si le risque est faible, prenez tout ça en compte et vous pourrez passer un trajet tout à fait relaxant ! ☺️