Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
Evolution du bien-être mental au travail et décryptage des aspirations des salariés et managers par secteur
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, l’arrivée d’un nouvel enfant, ça fait beaucoup de changements d’un seul coup. Des nuits raccourcies aux budgets supplémentaires : fabriquer un humain soulève son lot de questions.
« Mais enfin Maxime, c’est limpide ! On est rattachés aux deux parents aux yeux de la Sécurité sociale : tout va bien se passer. »Photo : Jelleke Vanooteghem (Unsplash)
Puisque j’en suis à mon deuxième et que j’ai récemment appris plein de choses sur l’assurance santé, je me suis dit que partager ce que j’aurais aimé savoir au moment du premier ne ferait de mal à personne. Alors au-delà des inévitables gardes d’enfants, vêtements, couches et autres équipements, qu’en est-il des frais de santé ?
L’aspect fantastique du système de santé français, c’est qu’on a pris l’habitude de se poser très peu de questions, puisque beaucoup de choses sont effectivement remboursées. Pourtant, un enfant amène son lot de frais à anticiper.
De mon côté, la première année de ma fille, ça a donné quelque chose comme :
Une visite mensuelle chez le pédiatre à 60 € (donc 720 €)
Quelques visites supplémentaires pour 3 gastros, 2 bronchiolites et 2 virus inexpliqués — forcément à des heures avec des majorations (280 €)
Un passage aux urgences (200 €)
2 radios (200 €)
4 visites de médecine complémentaire — même si ça ne s’applique pas à tout le monde (240 €)
Tous les vaccins obligatoires (360 €)
De la vitamine D (150€) et du paracétamol (20 €)
Des huiles essentielles pour calmer les poussées dentaires, la toux, etc. (100 € en tout)
J’en oublie sans doute d’autres, parce que le deuxième est arrivé entre temps.
En somme, on dépasse les 2000 euros pour une année de santé. Soyons clairs : là-dessus je n’ai payé qu’environ 300 euros, puisque la Sécurité sociale en couvre une grande partie. Mais ce n’est qu’un an et demi plus tard, peu avant la naissance de mon fils, que j’ai regardé ce budget à tête reposée — et que je me suis rendue compte que j’aurais pu ne rien payer du tout, ou presque.
Il m’aurait fallu m’assurer des remboursements et du bon rattachement de ma fille à ma complémentaire santé et quelques autres bricoles. Ce qui a l’air très très simple, dit comme ça, avec le recul et beaucoup d’heures de sommeil en plus, mais qui n’était vraiment pas évident sur le moment. Donc voici mon pense-bête, griffonné à l’origine pour mon entourage, réclamé par mes collègues et qui pourra sans doute vous servir aussi.
Certaines maternités, notamment dans les hôpitaux publics, se chargent d’envoyer l’inscription de votre enfant à la Sécurité sociale. Il est alors automatiquement rattaché à votre carte Vitale pour toutes ses dépenses de santé.
Si ce n’est pas le cas, connectez-vous à votre compte ameli.fr, et allez dans la rubrique Mes démarches, puis « Naissance de mon enfant ». Il vous suffira de compléter son nom, son prénom, sa date de naissance et son département de naissance.
De là, votre enfant sera inscrit sur votre carte Vitale.
Une fois que vous aurez reçu confirmation de la prise en compte de votre déclaration, pensez à mettre à jour votre carte Vitale rapidement. Pour cela, il suffit d’aller dans une pharmacie ou dans un centre de Sécurité sociale : lorsque les pharmacies ne sont pas équipées de bornes, elles peuvent généralement le faire au comptoir.
Ce rattachement n’est pas automatique et doit obligatoirement être fait depuis votre compte ameli.fr rubrique Mes démarches, puis « Inscrire votre enfant sur la carte Vitale de l’autre parent ».
Notez qu’il vous faudra un extrait d’acte de naissance ou le livret de famille (ils ne sont généralement pas bien loin pendant les premières semaines). Si vous avez ça, c’est l’affaire de 2 minutes et ça simplifie énormément la vie ! (Chéri* tu peux passer à la pharmacie pour l’ordonnance de Baby2* ? Non non, il est bien rattaché à ta carte vitale, tu peux y aller sans problème.)
*Les prénoms ont été modifiés.
Baby2, soulagé d’apprendre que ça n’est pas son vrai prénom.Photo : Filip Mroz (Unsplash)
Là encore, ça n’est pas automatique et on a tendance à l’oublier, mais ça devrait être l’affaire de deux minutes et vous économiser bien des tracas.
La plupart des complémentaires ont un tableau de bord en ligne qui vous permet de faire ce rattachement. Si vous êtes couverts avec Alan, vous pouvez le faire directement dans l’app mobile : le bouton en haut à droite vous conduit à votre profil et vous trouverez la suite derrière un lien « Ajouter un bénéficiaire ». Si ça n’est pas le cas ailleurs, passer un coup de fil fait l’affaire dans la plupart des cas.
On vous demandera de transmettre une attestation de droits de la Sécurité sociale, qui se trouve sur votre compte ameli.fr : Mes démarches puis « Attestation de droits » et c’est tout.
À chacune de mes visites chez le médecin, je déboursais 10 euros. En soi, ça n’est pas grand chose, mais quand les visites sont régulières, ça a vite fait de faire le prix d’une soirée de baby-sitting. En théorie, ces 10 euros auraient du m’être remboursés par ma complémentaire à chaque fois, mais ne l’étaient pas. Bien sûr, ça ne m’avait pas traversé l’esprit de vérifier ce que ma complémentaire faisait.
Donc dans un premier temps, si vous avez l’impression de vous y perdre dans les tableaux de remboursements, je vous conseille la lecture de cet article, qui vous donne quelques bases. Comme ça, si vous devez contacter votre complémentaire, ça devrait être plus simple.
Attention : on sort des démarches qui prennent deux minutes et on dégaine un peu de jargon...
Dans mon cas, le souci venait d’un cumul d’une bourde de ma complémentaire et du tiers payant partiel. Expliquons ça…
Quand vous allez voir votre médecin avec votre carte Vitale, si il ou elle applique le “tiers payant partiel”, vous réglez la part que vous devez vous faire rembourser par votre complémentaire, et c’est tout (le reste lui est payé par la sécurité sociale). Dans mon cas : les 10 euros dont je parlais plus haut. Ça s’appelle le tiers payant partiel.
Le hic avec le tiers payant partiel, c’est que la Sécurité sociale peut indiquer à votre complémentaire qu’elle a remboursé une part de l’argent au médecin, mais ne peut pas lui dire si vous avez payé la part complémentaire ou non. Et qu’à partir de là, chaque complémentaire fait sa cuisine à sa guise.
Ma précédente complémentaire prenait le parti (apparemment assez répandu) d’attendre de voir si mon médecin allait la facturer. La théorie, c’est que si mon médecin facturait, alors je n’avais pas payé — sinon il fallait me rembourser. L’avantage de cette méthode, c’est qu’on ne me demande rien. L’inconvénient, c’est que ma complémentaire pouvait attendre très longtemps et que ça rendait le suivi de mes remboursements d’autant plus difficile. Alors si vous avez, comme moi, la malchance qu’une erreur ou un oubli vienne s’en mêler, comprendre lesquelles de vos consultations régulières n’ont pas été remboursées devient un vrai casse-tête, qu’il est tentant d’abandonner.
Ce n’est qu’en arrivant chez Alan que j’ai compris qu’on pouvait aussi simplement poser la question à nos assurés, en demandant un justificatif de paiement aussitôt, pour faire gagner du temps à tout le monde et y voir plus clair.
Ça fait aussi partie des choses qu’on peut oublier pour peu qu’on ait l’habitude d’être bien remboursé, mais tous les médecins ne pratiquent pas les mêmes tarifs, et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on parle de spécialistes. Il peut facilement y avoir des dépassements d’honoraires conséquents, dont le remboursement dépendra alors de votre couverture.
Si le pédiatre le plus proche de chez vous fait de gros dépassements, vous rabattre sur un médecin généraliste spécialisé pédiatrie peut être une bonne idée, en tous cas pour des visites de routine.
Parmi mes découvertes plus récentes, et au risque de prêcher pour ma paroisse, Alan a mis en place Alan Map, une carte des médecins qui peut vous aider à identifier lesquels sont plus ou moins bien remboursés. C’est gratuit et vous n’avez pas besoin d’être chez nous pour vous en servir.
Enfin, n’oublions pas que la Sécurité sociale fait bien les choses et propose une rubrique prévention sur votre espace ameli.fr : en fonction de l’âge de votre enfant, vous trouverez des rappels pour les rendez-vous obligatoires et les vaccins, ainsi que des astuces pour les différentes étapes du développement des enfants ou comment éviter les dépassements d’honoraires trop fréquents.
Si vous avez d’autres idées à proposer, n’hésitez pas à nous en faire part : cet article est directement lié à mes expériences et n’est sans doute pas exhaustif, mais si on peut le compléter par la suite, on le fera !