Baromètre Alan x Harris Interactive - édition 3
Evolution du bien-être mental au travail et décryptage des aspirations des salariés et managers par secteur
Dans un monde où la réussite professionnelle est de plus en plus valorisée, il est facile de se laisser submerger par le travail. Cependant, lorsque la passion pour son travail devient une obsession, cela peut rapidement devenir problématique.
L'addiction au travail, également appelée workaholisme, peut entraîner des conséquences graves pour la santé mentale et physique des employés. Elle a pour conséquence des niveaux de stress élevés qui mettent en danger le bien-être des salariés, qu'il s'agisse de la sphère professionnelle ou privée.
L’addiction au travail, aussi appelée workaholisme en rappel à une autre addiction connue, l’alcoolisme, désigne une dépendance au travail. Dans cette situation, les personnes développent une telle relation vis-à-vis de leur travail que celle-ci met en danger leur santé et leurs relations sociales. Elles passent un temps démesuré à travailler tout en y trouvant peu de satisfaction.
Si le concept est apparu dès les années 70, il faut attendre une étude par deux psychologues américains en 1992 pour qu’elle soit définie plus en détails. Pour être défini comme addiction, le comportement du salarié doit ainsi cumuler :
1️⃣ une forte implication dans le travail ;
2️⃣ des tendances compulsives à travailler ;
3️⃣ une satisfaction faible.
Dans le cas de travailleurs présentant les deux premiers symptômes, mais qui trouvent une satisfaction élevée, on parle de workaholiques enthousiastes. Ils sont à surveiller car ils peuvent facilement tomber dans la catégorie des addicts si la satisfaction vient à baisser.
La prévention et la réduction de l'addiction au travail et du workaholisme sont essentielles pour maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie personnelle.
Dans un premier temps, posez vous la question du rapport au travail qu'il y avait dans votre famille : quels ont été vos modèles familiaux et sociaux ? quel discours avez-vous le plus entendu : le travail comme plaisir ou souffrance ? etc... En reconnaissant les signes, tels que la tendance à travailler de façon excessive, l'obsession pour le travail, la négligence des relations et des activités personnelles, et le sentiment de culpabilité lorsque vous prenez du temps pour vous vous permettront d'identifier un déséquilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle.
En fonction de cette première réflexion personnelle, fixez des limites claires entre votre travail et votre vie personnelle. Définissez des heures de travail régulières et respectez-les autant que possible. Évitez de prendre du travail à la maison ou pendant vos jours de congé, sauf en cas d'urgence réelle. Apprenez à déconnecter et à vous détendre en dehors des heures de travail. Encouragez une culture du travail équilibré au sein de votre entreprise ou de votre équipe. Valorisez la régulation de la charge prise de congés et les périodes de repos. Promouvez des politiques et des pratiques de travail flexibles qui permettent aux employés de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.
Un élément essentiel pour rééquilibrer votre vie perso/pro est d'accorder du temps à des activités qui vous plaisent en dehors du travail, qu'il s'agisse de loisirs, de passe-temps, de relations sociales ou de projets personnels. Cultivez des intérêts et des engagements en dehors du cadre professionnel pour maintenir un équilibre dans votre vie.
Prenez soin de votre bien-être physique et mental en accordant une attention à votre santé, à votre alimentation, à votre sommeil et à vos activités de relaxation. Faites de l'exercice régulièrement pour réduire le stress et augmenter votre énergie. Accordez-vous des moments de détente, de méditation ou de pratique de techniques de gestion du stress.
Et bien sûr, si vous avez du mal à gérer votre addiction au travail ou votre workaholisme, n'hésitez pas à demander du soutien. Parlez-en à un collègue de confiance, à votre manager ou à un professionnel de la santé mentale. Ils pourront vous aider à identifier des stratégies et des ressources pour vous aider à réduire cette addiction et à trouver un meilleur équilibre.
Rappelez-vous qu'un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est essentiel pour votre bien-être.
L’addiction au travail est à différencier de la passion. Premièrement, la compulsion vient d’un sentiment de manque que le salarié cherche à combler. Il ne s’agit pas uniquement de personnes acharnées au travail qui souhaitent obtenir un bonus ou finir un dossier dans le temps. Par ailleurs, la situation d’addiction implique que l’employé est en souffrance lorsqu’il ne travaille pas : il a du mal à se reposer et ne parvient pas à décrocher.
Une manière simple de distinguer addiction de passion est de déterminer si la personne se sent anxieuse ou angoissée lorsqu’elle ne travaille pas. Si c’est le cas, il s’agit d’une preuve de travail compulsive, où l’employé ne maîtrise plus son rapport au travail et fonce tête baissée. Seul l’épuisement l’amène à s’arrêter.
Comme pour toute addiction, les causes de l’addiction au travail sont à trouver au niveau de l’environnement familial et social qui a favorisé le développement d'un rapport au travail spécifique. Il est désormais prouvé que certaines personnes sont plus susceptibles de développer des comportements addictifs que d’autres. Cependant, ceux-ci se développent souvent dans les périodes de fragilité psychologique. Il peut ainsi s’agir d’un moyen de lutter contre une faible estime de soi, et de fuir une certaine souffrance.
Certains environnements sont également propices au développement de ce type d’addiction. Ce sera ainsi le cas des environnements de travail toxiques, où la charge de travail et le niveau de stress sont élevés. Par ailleurs, cela peut être aggravé dans des situations de pression professionnelle forte.
⏰ Le premier symptôme de l’addiction au travail est sans aucun doute le nombre d’heures. Sans parler de périodes de rush où vous allez parfois faire des heures supplémentaires et avoir du mal à décrocher, le symptôme se déploie dans le temps. Par ailleurs, l’employé subit ce temps passé au travail, développe en conséquence un sentiment de malaise, tout en ressentant de la culpabilité quand il ne travaille pas.
🗣️ Certains symptômes sont également d’ordre comportemental puisque la personne souffrant de workaholisme est souvent impliquée dans les conflits internes. Elle a du mal à déléguer, et considère que certains de ses collègues sont incompétents. Elle va également avoir du mal à prendre du repos et repousser la pose de ses jours de congés.
😨 Ce mal-être au travail peut se traduire par certains symptômes physiques tels que des douleurs musculaires, dorsales, ou des migraines. L’employé peut aussi souffrir de troubles du sommeil et de l’alimentation, de troubles digestifs, de stress etc. L’addiction au travail, de par l’implication personnelle qu’elle demande, est un facteur de risque du burn-out.
Cette sur-implication au travail a également des conséquences dans la sphère privée puisque le temps professionnel empiète sur le temps personnel. A noter également que la personne concernée est parfois dans le déni concernant sa condition, comme c’est souvent le cas pour l’addiction.
Pour l’employé, les conséquences de l’addiction au travail sont importantes puisqu’elles sont d’ordre physique et psychologique.
Tout d’abord, le nombre d’heures travaillées cumulées aux problèmes de sommeil, aux difficultés à se reposer et au manque de satisfaction peut mener à un épuisement professionnel. Aussi appelé burn-out, cette maladie professionnelle est de plus en plus répandue. Non traitée, elle a des conséquences graves, y compris la dépression.
Par ailleurs, elle a un effet important sur ses relations sociales. L’employé addict a du mal à nouer des liens, va être souvent au cœur des conflits en entreprise. Il néglige également ses relations amicales et familiales, ce qui déclenche un sentiment d’isolement. Souvent, en raison de la fatigue ressentie et du stress accumulé, l’employé peut aussi devenir agressif, ce qui accentue son isolement.
Les problèmes physiques ne sont pas à négliger non plus. Ils sont variés et souvent le résultat d’un stress prolongé : maux de tête, douleurs dorsales et ulcères, mais aussi prise de poids ou maladies cardio-vasculaires. Par ailleurs, du fait de son addiction, l’employé a souvent tendance à négliger sa santé, et s’expose donc à des pathologies aggravées du fait d’un diagnostic tardif.
L’employé peut mettre en place certaines bonnes pratiques : il peut par exemple établir des limites claires en termes d’horaires à ne pas dépasser ou de nombre d’heures totales par semaine. Par ailleurs, il est essentiel d’être attentif à son équilibre de vie pro/vie perso. Par exemple, faites attention à séparer vos outils professionnels et personnels, n’installez pas votre messagerie pro sur votre portable perso, coupez les notifications après une certaine heure etc.
Dans les moments où vous vous sentez fragile, il est important de prendre soin de votre santé mentale. Prenez par exemple quelques jours de congés, même si vous ne partez pas en voyage, afin de vous éloigner de la source de stress. Ne négligez pas vos activités personnelles également, afin de conserver autant que possible des soupapes de sécurité.
Afin de prévenir le risque d’addiction au travail, il est essentiel de former les employés et leurs managers à en reconnaître les symptômes. Étant donné qu’ils sont variés, il peut être parfois difficile de les identifier, mais il est important d’en connaître les grandes lignes afin de pouvoir y être attentif lorsqu’ils se présentent.
Surtout, n’hésitez pas à chercher de l’aide si vous en ressentez le besoin : il peut s’agir d’un collègue, d’un manager ou d’une personne de la direction, ou encore de votre médecin. Le cas échéant, celui-ci peut alors vous orienter vers un spécialiste. L’addiction peut ainsi se soigner via la thérapie individuelle ou de groupe.
L’addiction au travail peut sembler anodine au départ, mais elle peut rapidement devenir un problème grave pour la santé mentale et physique. En comprenant les causes, les symptômes et les conséquences de l'addiction au travail, ainsi qu'en prenant des mesures préventives pour éviter le burnout, il est possible de maintenir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie personnelle. Il est important de se rappeler que la réussite professionnelle ne doit pas être la seule source de satisfaction dans la vie, et que le bien-être personnel doit également être pris en compte.
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Une passion pour son travail se caractérise par l'engagement et la motivation pour accomplir les tâches liées à son travail. L'addiction au travail, en revanche, se manifeste par une dépendance compulsive, une préoccupation constante pour le travail, une augmentation des heures de travail et une négligence des relations sociales et familiales.
L'addiction au travail peut entraîner des conséquences graves pour la santé mentale et physique, notamment l'épuisement professionnel, les troubles du sommeil, le stress et l'anxiété, ainsi que des problèmes de santé mentale tels que la dépression.
Pour éviter de devenir un workaholic, il est important de pratiquer l'équilibre travail-vie personnelle, d'établir des limites claires, de prendre soin de sa santé mentale et physique et de chercher de l'aide si nécessaire. Il est également important de reconnaître que la réussite professionnelle ne doit pas être l'unique source de satisfaction dans la vie.